#105 – Nancy Boy

Placebo in Nancy Boy Single (1997)

Qu’on ne se méprenne pas, je plante directement le décor : je ne suis pas un grand fan de Placebo. Voilà, c’est dit. Brian Molko, bien que je lui reconnaisse un certain charisme, une réelle intelligence et une culture hors pair pour le milieu, héritée probablement de ses lieux de vie (Ecosse, Liban, Luxembourg d’où il tient son français impeccable – pour un Luxembourgeois j’entends bien), sa voix de col vert déprimé ne m’est que peu supportable. Sans parler de cette allure d’androgyne volontairement provocatrice et entretenue, largement assumée.

D’androgyne il est justement ici question. Littéralement signifie « homme-femme » (androgyne quoi… Rien à voir donc avec les ultras qui sévissent à Marcel Picot). Tout sauf rock à première vue. Mais comme vous êtes des lecteurs sérieux, vous avez déjà enclenché le bouton « Play » de la vidéo ci-dessus et vous vous rendez qu’effectivement, ça envoie, ça tape, ça crie (même si c’est de la « duck voice »).

Le trio le plus efféminé du rock n’a pas fait que de la midinette song, et Nancy Boy (Prends ça Every You, Every Me…) est l’exemple parfait d’une fusion réussie entre le punk et le glam rock. Si une chanson prouve bien que la paire précieuse de l’ami Brian est bel et bien descendue, vous êtes en train de l’écouter… Au début de sa carrière, Placebo a mis l’accent sur la puissance, tout en assumant cet héritage glam des Ferry, Bowie, Cure ou autres T-Rex. De cet angle, la soupe qu’ils nous servent depuis quelques albums est quand même un sacré gâchis.

Let’s Rock Today (and drop your balls Tomorrow)

Matt

LR : mon choix s’est porté sur la version single (dite Sex mix – comme par hasard !!!), bien plus accrocheuse et pêchue que la version de l’album.

LR2 : voici les paroles, réputées autobiographiques (mais exagérées hein… Enfin je crois…). Pour ceux que ça intéresse de traduire, comprendre, interpréter… Bref, ça peut valoir le coup !